Opéra de Giuseppe Verdi au Palais de la Monnaie sur le terrain de Tour & Taxis
«Cette tragédie est l’une des plus extraordinaires créations de l’homme !» Le Macbeth de Shakespeare a amené Verdi à évoluer musicalement vers un opéra sous-tendu par la dramaturgie : la vérité dramatique allait primer sur les exigences traditionnelles du belcanto grâce à une nouvelle synthèse du drame et de la musique, ainsi qu’à une caractérisation précise et complexe des protagonistes. Le jeune artiste de théâtre franco-britannique Olivier Fredj aborde cette œuvre comme s’il s’agissait d’un long cauchemar, mêlant pulsions, soif de pouvoir et terreur. Les frontières entre réalité et imaginaire s’estompent ; l’angoisse et le doute mènent aux ténèbres monstrueuses que recèle le cœur de chaque homme... L’étrangeté mystérieuse qui enveloppe Macbeth est ici renforcée par le «collage digital» de Jean Lecointre, sur lequel s’appuie la scénographie. Spécialiste du répertoire italien, le chef d’orchestre Paolo Carignani fait ses débuts à la Monnaie en mettant en lumière la face sombre de Verdi. Macbeth, un cauchemar surréaliste.