La Fondation Universitaire organise régulièrement des activités pour les membres du Club. Dans la présente rubrique un bref rapport est donné de quelques activités passées.
Deuxième débat du cycle de déjeuners-débats que la Fondation Universitaire organise, avec la collaboration de la "Fondation pour l’environnement urbain Pierre Laconte", sur le thème «A world of Cities» destinés aux membres de la FU et à un public plus large (Cercle/associations amis, facultés, personnalités du monde économique, social et culturel).
En ces temps de scepticisme sur l’Europe des nations et des gouvernements,nous avons souhaité donner la parole à deux orateurs qui à leur manière représentent une approche culturelle de l’Europe:
Bernard COULIE (Recteur honoraire de l’UCL), spécialiste de la culture paneuropéenne, notamment du monde byzantin, parlera du creuset culturel européen, dont les villes sont un reflet majeur. Il en tracera les origines grecques, les campements romains fortifiés, devenus ensuite des villes ouvertes aux campagnes qui les entourent. Ce modèle a fait place au moyen âge à la ville fortifiée, responsable de sa propre sécurité, puis, à nouveau, à la ville ouverte. Ce «modèle européen» est marqué notamment par la centralité, la continuité du tissu urbain, la mixité des fonctions, l’identité culturelle et la biodiversité urbaine. A l’opposé de ce modèle on trouve la ville musulmane, composée d’un lacis de rues reliant des unités fermées (casbahs, riads), ou la ville faite de fonctions séparées et de «machines à habiter», prônée par Le Corbusier.
Domenico ROSSETTI di VALDALBERO (Administrateur principal à la Commission européenne), descendant direct du grand urbaniste de la Renaissance Biagio Rossetti (plans et aménagement de Ferrare, une des premières villes modernes), parlera d’un modèle européen du développement urbain. Il situera la ville européenne, faible consommatrice d’énergie, par rapport aux villes d’autres continents. Les villes européennes ont été les lieux d’ancrage symboliques de traités et de chartes, de politiques et d’institutions. Il y a ainsi quelque 60 villes «à parfum européen». Bruxelles notamment se caractérise par un équilibre entre les implantations des fonctions royales, civiles et religieuses. La ville européenne de demain sera le reflet de l’Europe, marquée par ses défis socio-économiques (vieillissement, migrations, chômage) et ses atouts en matière de bien-être, de culture et d'environnement. Si la ville européenne parvient à exploiter son passé tout en restant ouverte sur le monde et en se tournant vers l'avenir, elle aura toute sa place sur le podium des villes post-modernes.
Visite guidée à l’exposition «Le Monde du Sultan. L’Orient Ottoman dans l’art de la Renaissance» au Palais des Beaux-Arts, suivie d’un dîner à la Fondation Universitaire.
Le 29 mai 1453, les Ottomans s’emparaient de Constantinople. La nouvelle de la prise de la ville se répandit à travers l’Europe. Toutefois, l’arrivée des Ottomans coïncida avec la naissance d’une véritable fascination pour cette culture et ses sciences. Des artistes venus des quatre coins du continent européen traversèrent le Bosphore, le commerce florissait et les échanges culturels se multipliaient, ce qui donna naissance à un nombre considérable d’oeuvres d’art révélant cette dynamique interculturelle. L’exposition montre l’attrait qu’exerça le Proche-Orient auprès des artistes occidentaux et souligne l’influence du monde islamique sur la pensée de la Renaissance. Avec des œuvres de Bellini, Carpaccio, Dürer, Titien et autres.
Conférence sur «The future of European Cancer Clinical Research: challenges and opportunities » par le Prof. Françoise MEUNIER, Director General EORTC (European Organisation for Research and Treatment of Cancer), introduite par le Prof. Augustin Ferrant, Secrétaire perpétuel de l’Académie Royale de Médecine de Belgique.Activité précédée d'un cocktail à la Fondation Universitaire.
Lunch-débat sur «La nécessité d'une nouvelle politique énergétique» avec le Prof. dr. Jaap de Zwaan (Professeur de droit européen à «Erasmus Universiteit Rotterdam») et le Prof. Eric De Keuleneer (ULB), la question essentielle étant "Comment réaliser la transition vers de nouveaux modes économiques de production et de consommation durables au niveau national et au niveau européen?"
Alcina – Georg Friedrich Händel
Alcina, tout comme Orlando (1732) et Ariodante (1734) de Haendel, renoue avec l’Orlando furioso de l’Arioste. L’histoire d’Alcina, la magicienne naturellement voluptueuse et manipulatrice qui sera elle-même sacrifiée à l’amour, relève de l’opéra enchanté, avec nombre d’éléments magiques. Mais Haendel caractérise ses personnages de façon à les rendre émotionnel lement crédibles. Cela fait d’Alcina l’un de ses opéras les plus bouleversants et riches en facettes. « Libre à vous de mépriser tout ce que vous voulez, mais vous ne pouvez pas contredire Haendel » disait le dramaturge irlandais George Bernard Shaw. Comme pour Tamerlano, Pierre Audi a pris pour point de départ de cette production la scène du théâtre baroque de Drottningholm pour laquelle il avait originellement conçu la mise en scène. Aussi son décor est-il basé sur les effets de perspective, avec des décors coulissants sur des panneaux peints. Il en résulte un excellent théâtre musical moderne dans une forme historisante.
Le Club de la Fondation Universitaire a invité ses membres au cocktail de Nouvel An le jeudi 29 janvier 2015 à 17h30.
Pendant cette réception Prof. Emile Boulpaep (président de la BAEF) a parlé de la "Belgian-American benevolence during and after the Great War" à l'occasion du 100e anniversaire du début de la guerre 1914-18. Pendant la "Grande Guerre" le CRB (Commission for Relief in Belgium) était actif aux États Unis pour aider le peuple belge et lutter contre la famine dans notre pays. Après la guerre le CRB a donné naissance à la la Fondation Universitaire aussi bien qu' à la Belgian American Educational Foundation.
Un lunch-débat "Les inégalités croissantes du welfare state”, organisé à l'occasion de la publication du livre de Thomas Piketty sur la capitalisme au 21 siécle, a été présidé par le Prof. Eric De Keuleneer. L'introduction par le Prof. François Maniquet (Core, U.C.Louvain, prix Francqui 2010) et les commentaires par le Prof. Koen Schoors (Faculté d’Economie, UGent ) et le Prof. Alain de Crombrugghe (UNamur) ont été suivis par une discussion générale.
Don Giovanni (La Monnaie) - Wolfgang Amadeus Mozart
En sa qualité de héros de l’opéra, Don Giovanni est le dénominateur de la pièce, comme héros il lui donne son nom général, mais il est plus, il est le dénominateur général. En face de lui, toute autre existence n’est qu’une dérivation. » Ainsi s’exprime Kierkegaard, le philosophe danois qui fut, comme tant d’autres, fasciné par l’opéra de Mozart de 1787. « C’est cette centralité absolue qui fait que cette oeuvre dégage une force d’illusion plus grande que n’importe quel autre opéra. » Faut-il en dire plus pour introduire la deuxième collaboration entre Mozart et son librettiste Da Ponte ? « Dramma giocoso » qui résiste aux catégories – opera seria ? opera buffa ? –, Don Giovanni est universel, énigmatique, sublime, mythique. Après Così fan tutte et La Clemenza di Tito, Ludovic Morlot dirige ici son troisième opéra de Mozart à la Monnaie. Et le metteur en scène Krzysztof Warlikowski nous donnera une vision noire et sombre du personnage de Don Giovanni, ce qui n’étonnera pas les familiers de son travail.
Visite guidée de l’exposition «Peinture de Sienne» : Ars narrandi dans l'Europe gothique + soirée italienne à la Fondation Universitaire
BOZAR rend hommage à Sienne, une ville qui jouit d’une grande tradition picturale. En collaboration avec la prestigieuse Pinacoteca di Siena et le Musée des Beaux-Arts de Rouen, le Palais des Beaux-Arts présente plus de 80 chefs-d’œuvre qui ont rarement quitté leur port d’attache. Ils témoignent d’un art révolutionnaire qui, entre le XIIIe et le XVe siècle, fut notamment exercé par les frères Lorenzetti, Duccio di Buoninsegna, Simone Martini et Sano di Pietro. Ils renouvelèrent l’utilisation du paysage à l’arrière-plan grâce à l’introduction de la perspective et eurent recours à une palette de couleurs inédites. L’art de la représentation de Sienne fascina également les autres centres artistiques d’Italie et imprima finalement sa marque dans toute l’Europe. L’évolution de la peinture figurative suivit à Sienne un développement qui lui fut propre : de l’iconographie byzantine tardive aux œuvres narratives plus classiques. Seul un public très privilégié eut la chance par le passé d’avoir accès à ces trésors.
Concert exclusif avec Sheva Tehoval, finaliste belge du Concours Reine Elisabeth de chant 2014, et Elmira Sayfullayeva, piano. Suivi d’un cocktail dînatoire.
Programme
G. F. Haendel (1685-1759) Air de Morgana: „Tornami a vagheggiar“ (extrait de Alcina)
C. Debussy (1862-1918) C'est l'extase langoureuse, Il pleure dans mon coeur, Chevaux de bois, Green (extraits des Ariettes oubliées)
F. Schubert (1797-1828) Die junge Nonne, Auf dem See, Rastlose Liebe
F. Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847) Schilflied, Hexenlied
L. Delibes (1836-1891) Les filles de Cadix
G. Crumb (1929) The night, Let it be forgotten, Wind elegy (Three early songs)
Ch. Gounod (1818-1893) Air des bijoux: „Ah, je ris de me voir si belle“ (extrait de Faust)
F. Poulenc (1899-1963) Air de Thérèse: „Non, monsieur mon mari“ (extrait des Mamelles de Tirsias)